Login

Banane L'UE maintient l'objectif d'un nouveau régime au 1er janvier 2006

La Commission européenne a pris acte lundi du rejet par l'OMC du tarif douanier prévu par le nouveau régime d'importations des bananes dans l'UE et va négocier avec les plaignants latino-américains pour que la réforme entre en vigueur comme prévu le 1er janvier 2006, a-t-elle indiqué.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

"Nous allons commencer sans délai les négociations avec les parties intéressées", a commenté le commissaire européen pour le commerce Peter Mandelson, en souhaitant que "chacun coopérera pour trouver une solution mutuellement acceptable dans le délai restreint fixé par l'OMC".

Dans le jugement rendu lundi, le panel des arbitres de l'OMC a jugé que le droit de douane de 230 euros (279 dollars) par tonne que l'UE veut appliquer sur les importations de bananes en provenance d'Amérique latine était trop élevé pour permettre aux pays latino-américains de maintenir leur part du marché européen et qu'il devait donc être revu à la baisse.

Condamnée par l'OMC à modifier un régime mélangeant quotas et tarifs, l'UE avait proposé ce niveau tarifaire de 230 euros pour maintenir les parts de marché en Europe des différents producteurs, ceux de l'Union, les pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) bénéficiant d'un accès privilégié et enfin les latino-américains exportant la "banane dollar".

"Notre intention a toujours été de modifier la forme du régime des importations de bananes européen mais sans augmenter le niveau de protection", a expliqué la commissaire à l'Agriculture Mariann Fischer Boel. "Nous évaluons les options disponibles pour mettre en place le nouveau régime pour les bananes à partir du 1er janvier 2006", a-t-elle dit.

A défaut d'un règlement amiable, ce contentieux interminable pourrait à nouveau perturber les négociations commerciales multilatérales à l'OMC, comme cela avait été le cas en 2001 à Doha lorsque les pays africains avaient pris en otage l'accord sur le lancement du cycle pour que le traitement préférentiel que l'UE leur accorde en vertu de la convention de Cotonou soit garanti.

M. Mandelson a d'ailleurs réaffirmé lundi que les procédures établies par "l'exemption de Cotonou" demeurent "le meilleur moyen de faciliter une solution dans la longue saga de la banane".

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement